Impliqué
dans plusieurs activités numériques, le Groupe Alma est l’un des leaders mondiaux
des logiciels de CFAO pour la découpe et la tôlerie. La particularité du groupe
est entre autres d’être constitué en Scop depuis sa création. Alma aujourd’hui,
c’est plus de 160 passionnés qui s’investissent, innovent et développent une
entreprise toujours plus en mouvement et en croissance. Nous sommes revenus
avec Laurence Ruffin (PDG) sur la reprise avec l’aide de MCG Opportunité
d’Agilium en 2020.
Laurence
Ruffin, pouvez-vous nous parler de la genèse de cette reprise ?
Alma est un
groupe grenoblois par nature diversifié dans le secteur numérique et nous
avions identifié Agilium, une société basée près d’Annecy en 2019, qui éditait
et intégrait des solutions logicielles reposant sur une plateforme de BPM (modélisation de processus métier). Nous étions déjà impliqué
dans le collaboratif, mais plutôt comme intégrateur et prestataire de service,
or nous cherchions à nous renforcer dans l’édition de logiciels. À ce moment,
nous avions eu seuls des discussions avec Agilium qui était en phase de
développement. Il y avait déjà une vraie synergie.
Comment s’est
passée la reprise et pourquoi avoir fait appel à MCG Opportunités ?
Nous avons
appris qu’il y avait une opportunité pour reprendre la société début 2020, et
que nous avions une fenêtre de tir très courte, moins de 2 mois pour rencontrer
les équipes et présenter le projet, et c’est là où MCG a joué un rôle très important,
car ils ont pu rédiger les offres, et surtout, ils ont compris le marché. La
reprise se faisant au tribunal de commerce, il était indispensable de se faire
accompagner. MCG est très au fait du fonctionnement des tribunaux de commerce
et cela nous a permis de nous focaliser sur des aspects stratégiques et opérationnels
des différents métiers.
Le temps est
donc important dans une offre de rachat ?
Dans ce cas,
cela s’est joué en très peu de temps, des discussions avec l’administrateur, au
tribunal de commerce, il faut aller très vite. De plus, derrière tout cela, il
y a beaucoup de choses à gérer. Le
contexte était aussi très compliqué en raison de la crise sanitaire, les
greffes étaient fermés. Nous n’avions plus d’interlocuteur, mais MCG a une très
grande connaissance de la reprise. Nous n’en n’étions pas à notre première croissance
externe, mais cela est assez technique de reprendre au tribunal.
La crise
sanitaire a-t-elle impactée les négociations ?
Bien sûr, le
contexte n’était pas idéal, car nous avons commencé les discussions avant la
crise et nous avons dû finaliser pendant le confinement. Mais le plus gros
challenge était de faire décoller une boite en temps de Covid, ce qui change la
donne. Cela a fonctionné car le rapprochement avait vraiment un intérêt des
deux côtés :il nous donne une position plus forte en tant qu’acteur de la
Transformation Numérique des entreprises.
C’est
vraiment un projet de développement entre les deux sociétés ?
Oui, car nous
gardons la technologie d’Agilium et elle vient compléter le savoir-faire d’Alma.
Sur le volet
humain, nous sommes une Scop, ce qui implique un management partagé, et culturellement,
il fallait avoir une proximité avec les équipes. Nous avons décidé de faire
cette reprise en Scop conjointement avec les salariés des différentes entités.
Quelle était
la priorité après cette reprise ?
Nous avons
perdu un peu de temps à cause du confinement.
Il nous
fallait relancer le business et la situation sanitaire a fait que nous ne pouvions
pas nous voir. Nous avons donc eu quelques mois de latence. A la rentrée, avec l’appui
d’un séminaire, nous avons pu donner toute la puissance à ce rapprochement.
Aujourd’hui, nous avons remis un rythme de rencontre et désormais nous multiplions
les présences d’un côté ou de l’autre.Il y a une véritable appartenance au
groupe Alma. La croissance est au rendez-vous et nous avons recruté deux
personnes de plus depuis la reprise.
Quelle est
votre stratégie lors de croissance externe concernant les marques ?
Cela dépend
des situations, mais pour Agilium nous avions remarqué une bonne notoriété et
un lien fort entre Agilium et ses clients. Il nous a semblé que nous avions intérêt
à garder le nom d’Agilium en tant que marque des logiciels de BPM du groupe, tout
en capitalisant sur l’appartenance de l’entité au groupe Alma. Ainsi « Agilium
Groupe Alma » se fond désormais dans l’identité visuelle du groupe, ce qui
marque la continuité et montre que l’équipe continue l’aventure.
Pour finir,
vous êtes satisfait de votre accompagnement par MCG Opportunités ?
MCG est un véritable
partenaire et travailler avec eux nous a permis de ne pas rater d’informations.
Dans une reprise, on vous demande de la réactivité et une forme de technicité
juridique et la reprise à la barre est assez technique. Travailler avec MCG nous
a fait gagner du temps au moment où la rapidité est la clé. De plus, MCG a agi comme
un véritable conseil, bien sûr au niveau technique, mais aussi sur des aspects
subjectifs, par exemple, sur le prix de reprise. Cela permet d’avoir un accompagnement très
transversal. Une reprise, c’est intense, il faut se faire accompagner.