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Reprendre à la barre : 4 conseils pour maximiser vos chances de succès ! [2/4]

Même si vous êtes rompus aux acquisitions, vous devez savoir que la reprise d’entreprise à la barre n’est pas une acquisition comme les autres. Avec l’expérience, nous avons pu suivre de nombreux dossiers très différents dont certains ont été de très belles réussites, d’autres moins… Dans cette série d’articles, nous vous livrons les 4 conseils à suivre pour une reprise qui marche.

Conseil N°2 : S’armer face au Besoin en Fonds de Roulement

Le candidat repreneur doit bâtir son budget d’acquisition en intégrant au prix offert le besoin de trésorerie lié au financement du redémarrage. En fonction de l’activité, nous conseillons toujours à nos clients de couvrir sur leurs fonds propres au minimum deux mois de frais fixes. Le besoin de financement pourra aller jusqu’à 6 mois de BFR, qui permettra de couvrir les éventuels aléas du redémarrage.
Cette capacité à financer rassurera le Tribunal de Commerce et les salariés repris du sérieux du projet.
 
La réussite d’une reprise en Distressed M&A se joue dans ses tous premiers jours. Le repreneur doit « relancer la machine » en assurant immédiatement les prestations aux clients. Cela présuppose de disposer de stocks, de pouvoir produire, de pouvoir livrer… donc de pouvoir payer.
En parallèle, le commerce est relancé avec l’appui de messages de réassurance liés au profil du repreneur – d’où l’intérêt d’être sur un secteur sur lequel il est reconnu (conseil n°3).
Le redémarrage nécessite d’être préparé, et s’appuie sur des capacités de financement idoines.
Retour un mois plus tôt…
 
L’offre de reprise est en pleine préparation. Elle délimite le périmètre de l’activité reprise, d’où découlent la projection de l’exploitation future et les besoins de financement : reconstitution du stock, production, livraison ou exécution de services, délai de règlement clients.
Les stocks doivent être reconstitués. Bien que la priorité ira aux produits à plus forte rotation, la disponibilité d’une gamme cohérente, preuve du redémarrage, mobilisera une partie du financement.
Les premières facturations clients seront rapides, basées sur le carnet de commandes de la période d’observation. Il n’empêche que les délais de règlement décaleront l’entrée de cash.
A l’inverse, les délais de règlement fournisseurs seront bien souvent ramenés à des niveaux prudents, pouvant allez jusqu’au paiement par avance.
La confiance des fournisseurs au repreneur et à son projet influera positivement sur le financement : c’est un enjeu fort de la communication autour de la reprise.
En bref, le redémarrage pourra s’accompagner d’un pic de BFR à anticiper.
 
Les délais de la reprise au Tribunal de Commerce sont courts, et les points de vérifications nombreux. Le projet est réellement bouclé quelques jours (souvent quelques heures) avant la date limite de dépôt des offres.
Dans ses conditions, il est souvent impossible de s’appuyer sur un financement bancaire. Celui-ci sera de toute façon compliqué dans le contexte du Distressed M&A, et retrouvera sa place après les premiers mois et les premières situations démontrant la réussite de l’opération.
Des financements sont possibles, par exemple la mise en place d’un factor pour fluidifier le poste clients.